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Un mystérieux point de dentelle

  • Photo du rédacteur: Sergio
    Sergio
  • 18 mars 2020
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 mars 2020

Tout est flou au premier plan chez Vermeer, ou très souvent. Voilà une analyse qui ne fait pas dans la dentelle.

La Dentellière (1669)

Et justement, à propos de dentelle, les fils rouges de la dentellière, on en parle un peu ?

Comme si Vermeer les avait laissés dégouliner de son pinceau. Du Pollock avant l’heure.

Au second plan en revanche, pas de surprise : rien de plus net !

Observez le fil blanc de la dentellière. Toute concentrée à sa tâche, elle ne voit nettement que les fils dont elle se sert. Tout le reste peut bien être flou, peu importe. Et nous, spectateurs, partageons son champ de vision, son regard au travail.

Mais jusqu’à un certain point. Nous sommes proche de la dentellière, et pourtant, impossible de se pencher au-dessus de son épaule pour l’observer de plus près encore.


Le coussin bleu au premier plan nous interdit d’avancer. Otez vos sales pattes, on ne touche qu’avec les yeux.


Et encore, rien n'est moins sûr.


Le point crucial du tableau, celui de la dentellière, échappe irrémédiablement à notre vue. La délicatesse et l’exactitude du geste requis nous sont suggérés par l’extrême précision du fil blanc. Nous n'en verrons, hélas, jamais le résultat. Teasing cruel.


La seule composition du tableau suffit ainsi à transformer une scène ordinaire en suspens insoutenable. Nous avons l’illusion de partager l'intimité de la dentellière, mais rien de tel. Même son regard se dérobe. Rien ne viendra jamais troubler son silence studieux.


Hitchcock peut bien se rhabiller. Le maître du mystère, c’est Vermeer.


A lundi


Teaser: L’homme en noir

 
 
 

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